Il était une fois… le petit Ségriès à Moustiers Sainte Marie

C’est en cherchant un électricien que nous étions tombés par hasard sur les enfants du fermier qui exploitait la ferme dans les années 50, et qui étaient nés au petit Ségriès.
Nous avons ainsi pu récupérer des photos qui nous ont aidées à repenser l’architecture et des souvenirs nostalgiques.

Tout commence par une envie de changer de lieu, de métier, de vie..
Noël est breton, propriétaire de 2 magasins Torch’VTT à Quimper et Brest et Sylvie provençale, responsable des comptes grand ouest pour Cannondale, une société américaine de cycles.

Nous entreprenons nos 1ères recherches courant 1998 avec en tête de créer un gîte qui accueillerait des vététistes et des cyclistes en stage.
Bien implantés dans le milieu, nous n’avons aucun doute sur la réussite de notre projet.
Finalement, cela ne se passera pas du tout ainsi et très vite nous développerons et fidéliseront des hôtes de chambres d’hôtes pas pour autant cyclistes pour la plupart.

Très vite nous ciblons le Verdon qui nous séduit par ses grands espaces sauvages et la proximité du lac de Sainte-Croix. Nous recherchons une ferme à restaurer. Il va s’avérer que ce n’est pas si facile à trouver. On nous propose soit des maisons traditionnelles avec 3,4,5 chambres, soit des ruines, parfois même un pan de mur en zone non constructible.
Je crois me rappeler que le tout premier bien qui nous ait été proposé, fut le petit Ségriès. Mais quelle horreur, jamais nous n’aurions imaginé l’acheter: une ruine, une décharge, un dépotoir, un squat, même un marcassin en captivité.

Mais il a bien fallu se rendre à l’évidence: rien de ce que nous cherchions et qui était dans notre budget. Nous n’avions pas non plus le temps, des années devant nous puisque nous avions cessé nos emplois respectifs.

Alors nous sommes revenus au petit Ségriès et avons essayé de nous projeter.

Nous nous sommes dit que le site était plutôt exceptionnel et qu’avec courage, motivation, acharnement, des heures de travail sans compter, nous pourrions en faire quelque chose.
C’était pire que ce que nous avions envisagé et de grands moments de découragement pendant lesquels il a fallu rester focalisé.
Nous avons finalement acheté en Décembre 1999. Le permis de construire a été difficile à obtenir. Une seule banque nous a suivi avec une hypothèque, heureusement sans elle nous ne serions pas là.
Et puis des échéances qui tombaient alors que nous n’avions pas encore ouvert.
Mais je pense qu’aujourd’hui, nous pouvons dire que le pari est gagné malgré tous les obstacles qui ont pu se mettre en travers de la création à maintenant.

La façade sud-ouest

Le patio et l’accueil

La salle à manger

La rénovation nous occupera 12 ans. Nous nous étions donné 5 ans de travaux…
En Avril 2001, nous ouvrons le rez-de jardin qui est aujourd’hui le gîte.

En Mars 2002, les trois chambres confort; et après avoir été un peu ralenti par la naissance de nos deux enfants Carline et Arno en 2002 et 2004, nous ouvrons les deux chambres supérieures en 2008.

Et enfin, en 2010, nous arrivons à la concrétisation du projet global avec l’ouverture de la nouvelle cuisine, salle à manger et le patio